Mais faut aimer parce que sans ça reste chez toi

Etant donné mon retour chaotique dans le monde cyclo j'avais choisi le final donc 100 Kms avec 32 kms de pavés. Après une reconnaissance et une prise de contact avec les pavés, j'avais décidé de refaire un peu le vieux vélo qui allait servir mes exploits.

Rayonnage de roue Mavic Classic Pro 36 rayons, remplacement de la potence un peu vieillotte et du guidon carbonne basse qualité au profit d'un alu de bonne marque, une cassette, une chaine et deux plateaux flambants neufs en 50 dents SVP, histoire de ne pas tous laisser dans le premier secteur, vérification de tous les serrages de la bicyclette un bon million de fois.

Jour J, arrivé à la trouée ou tranchée d'Arenberg. Je pense que les pros arrivent à 60 km/h à cette endroit et depuis ce jour rien que d'y penser j'en ai la chaire de poule pour eux. Bon à moi d'y aller maintenant. 8h30 je suis froid pas question de me claquer. Un bon 15 km/h suffit mais c'est déjà dur de tenir. Je ne pensais pas que 3 km c'était si long. Après je fais les secteurs comme pendant la reconnaissance j'essaie de tenir 20km/h. Mons en Pévèle secteur de 3km en cuvette, un grand crac dans le vélo. Le collier du tube de selle vient de céder et la selle descend tranquillement sur chaque secteur pavé. J'ai une clé je resserre à la limite de la casse à chaque fois, en espérant pouvoir rejoindre le prochain point d'assistance ou le marchand de vélo local me fera une réparation de fortune.

Ca valait bien le coup de ce faire ch.... comme ça à préparer le vélo. Comme quoi ce parcours ne pardonne rien. Sans quoi dur dur, bizarrement le plus dur c'est les mains, mais content d'avoir fais les 100 kms en 4h05 avec les deux tours dans le vélodrome et pour moi vivement la prochaine.

Mais faut aimer parce que sans ça reste chez toi.

Jean-François Le Roux

Commentaires