Reconnaissance de l'Etape du Tour Montélimar-Le Mont Ventoux.
Malgré le fait que nous ne soyions pas retenus pour l'Etape du Tour de cette année (Montélimar - Le Mont Ventoux : 167 km), François le Parisien et Alain avaient néanmoins décidé d'en faire la reconnaissance. L'objectif a été un peu modifié puisque nous nous sommes limités aux 60 derniers kilomètres (Sault - Le Mont Ventoux), privilégiant ainsi l'art de vivre, l'art de la table, l'art des plaisirs divers. Nous avons été hébergés dans un excellent établissement au pied du Ventoux, et nous vous le conseillons pour vos déplacements dans la région. Départ sous un magnifique soleil et avec un bon Mistral vers 8H30 pour notre 1ère difficulté : le Col Notre Dame des Abeilles, 7.8 km à 4% de moyenne. La réalité est toute autre car il y a deux belles rampes à 8% environ, de quoi se mettre en jambes avant d'attaquer le morceau de choix de la matinée : la montée du Ventoux par le versant Sud
Cela se mérite le Ventoux. Une grande humilité devant ce "Géant de Provence". Déjà Pétrarque vers 1336, sur les pentes du Ventoux écrivait: "C'est au sommet que tout s'accomplit, ... tous veulent y parvenir, ... vouloir ne suffit pas, tu dois désirer pour réussir". Beaucoup plus récemment, Cyrille Guimard :"C'est un col que l'on redoute tous, il te lamine dès le départ avec sa pente si raide et si longue... le Ventoux, on le craint". Beaucoup moins philosophique mais très réaliste. Comment pourrait-il en être différemment. Après 5 km de Bédouin à 5%, Saint Estève, virage à gauche en épingle et vous y êtes. 10 km jusqu'au Chalet Reynard à 10%, tout de suite pour commencer environ 800 mètres à 12%. Ambiance, ambiance. Et pour terminer, les 6 derniers kilomètres dans la caillasse et la réfraction du soleil jusqu'au sommet à 1912 mètres , avec une pente moyenne de 7%.
Un pur régal pour grimpeurs, un cauchemard pour les autres mais une souffrance physique et psychique pour tous, pas un mètre de répit, toujours en prise avec la pente. "Un match contre soi-même, une victoire sur soi pour y conquérir la victoire avant tout" (Antoine Blondin). 21 kilomètres et 2 heures plus tard, nous arrivions au sommet du "Mont Chauve".
Un dicton provençal met en garde : "N'est pas fou celui qui va au Ventoux, est fou celui qui y retourne". C'est ce que nous avons fait le lendemain matin.... Eh oui ! Nous avons repris nos machines et avons ..... visité le plateau d'Albion. 42 km avec des petites côtes, histoire de bien éliminer les toxines, avec toujours comme aimant le Ventoux.

Commentaires
Enregistrer un commentaire