Eric a dit:Au menu 3 formules bio: la complète pour Serge 255 km, le plat de résistance 175 km avec tous les secteurs pavés soit 48 km pour Alain et Jean-François, et le menu allégé de 100 km dont un tiers de pavés pour Guy (dit l'Ancien) et Eric.
Donc, nous voici inscrits tous les 5 sur le parcours du mythique Paris-Roubaix.
Paris-Roubaix, il faut bien faire attention à la sémantique.
On y entend le mot pari, et là je crois, en tout cas pou
r mon compte, que s'en est un. En effet, c'est bien la première fois qu'une randonnée (c'est comme cela quelle est proposée, pas de course, chacun son rythme) m'a autant travaillé mentalement, le matériel est-il sans défaut, le bonhomme aussi, est-il prêt à affronter 33km de difficultés sur 100 km, difficultés encore jamais rencontrées ou imaginées (hormis lors de la reconnaissance, mais sur une portion plus réduite). Pour un cyclo la haute montagne ce ne sont que des côtes très longues et pentues, mais chaque cyclo a déjà passé de belles côtes, donc il sait à quoi s'attendre; mais ces foutus pavés ça n'existent nul part ailleurs.
Il y aussi Rou, et là, la notion de roue sur un vélo prend toute son existence. En effet dans ce genre d'exercice, on se rencontre de l'importance des roues. Tout d'abord elles vous portent et rendent toutes les vibrations de la route, et il y en a. Ensuite ce sont elles qui dirigent le vélo. Sur les routes du Vexin, on ne s'en rend pas compte, mais sur les pavés, elles imposent leur trajectoire, force est au cyclo de s'imposer. Et enfin, il faut les ménager, éviter les crevaisons, les chocs et surtout de ne pas les laisser vagabonder dans des espaces non contrôlés.
Et pour terminer il y a baix, eh bé, quand tu décides de partir tu te dits que tu ne peux qu'aller au bout.
On y entend le mot pari, et là je crois, en tout cas pou
r mon compte, que s'en est un. En effet, c'est bien la première fois qu'une randonnée (c'est comme cela quelle est proposée, pas de course, chacun son rythme) m'a autant travaillé mentalement, le matériel est-il sans défaut, le bonhomme aussi, est-il prêt à affronter 33km de difficultés sur 100 km, difficultés encore jamais rencontrées ou imaginées (hormis lors de la reconnaissance, mais sur une portion plus réduite). Pour un cyclo la haute montagne ce ne sont que des côtes très longues et pentues, mais chaque cyclo a déjà passé de belles côtes, donc il sait à quoi s'attendre; mais ces foutus pavés ça n'existent nul part ailleurs.Il y aussi Rou, et là, la notion de roue sur un vélo prend toute son existence. En effet dans ce genre d'exercice, on se rencontre de l'importance des roues. Tout d'abord elles vous portent et rendent toutes les vibrations de la route, et il y en a. Ensuite ce sont elles qui dirigent le vélo. Sur les routes du Vexin, on ne s'en rend pas compte, mais sur les pavés, elles imposent leur trajectoire, force est au cyclo de s'imposer. Et enfin, il faut les ménager, éviter les crevaisons, les chocs et surtout de ne pas les laisser vagabonder dans des espaces non contrôlés.
Et pour terminer il y a baix, eh bé, quand tu décides de partir tu te dits que tu ne peux qu'aller au bout.
Pour Guy et Eric, départ donc d'Arenberg à 7h45 (pour 100km de promenade champêtre dans le Ch'Nord dont 33 pavée de bonnes intentions), au pied d'un joli secteur boisé, des conditions idéales, un ciel un peu voilé et comme je l'avais toujours prévu un léger vent sud/sud-est, c'est à dire favorable.
Dès le départ un raccourci à la Daniel afin de couper les bois d'Arenberg, mais quelle route, cela secoue dans les 4 coins, tu t'accroches à tout ce que tu peux, et tu demandes que ton vélo en fasse autant.
La trouée d'Arenberg: 2,400km en ligne droite. Tu es dedans, tu ne penses qu'à une chose: pédaler et où mettre ta roue avant. Tout est secoué, la chaine qui tape sur le cadre, les roues qui sautent partout, toi qui pédales, les mains qui s'accrochent au guidon sans trop se crisper sinon gare aux douleurs, cela fait tellement de bruit qu'en fait tu n'entends rien tellement tu es concentré. Sur l'ensemble du parcours, je n'ai quasiment pas le moindre souvenir du bruit produit.
Puis les secteurs s'enchainent dans de bonnes conditions, malgré un ciel menaçant jusqu'au premier ravitaillement.
Peu de temps après notre départ, la pluie nous a rejoint. Et là ça mouille, et ça mouille la route. Là pas question de choisir entre le haut du pavé ou les bas côtés. Les bas côtés se remplissent d'eau, de boues et tous les gravillons qui vont avec.
Donc rester sur le milieu de la route, mais dans les virages à 90°, ça devient rock'n roll, il faut jouer un peu les équilibristes pour ne pas glisser. Un petit écart du milieu de la route et tu te retrouves inexorablement déporter vers le bas côté. Alors rouler au milieu de la route, et là je vais dire une trivialité, mais elle est vraie: plus tu accélères plus tu vas vite, en effet le rendement augmente. A contrario dès que c'est la route qui s'impose la vitesse décroit et on se retrouve à rouler à guère plus de 10km/h en zigzaguant, balloté par la forme des pavés. On imagine bien la puissance qu'il doit falloir pour rouler dans ces passages à près de 40km/h.
Puis de nouveaux les secteurs qui se suivent, avec certains particulièrement gratinés (Madiot, L'Arbre) où l'état de la route est encore pire, si cela a un sens.
Puis le dernier secteur, pour en profiter plus longuement, on a réparé une crevaison de Guy (le seul incident pour nous deux) et attendu un rayon de soleil, qui nous a mené vers le vélodrome à 12h45.
En résumé un excellent souvenir.
Guy (dit l'Ancien) a dit:
Petite histoire d'une sortie champêtre de printemps dans les belles plaines du Nord de la France.
Départ en voiture de chez Eric à 5h pour une arrivée à Arenberg à 7h15 (joli site minier, visite à ne manquer sous aucun prétexte); retrait des dossards, ravitaillement rapide.
- 7h45: Départ des deux compères vers Roubaix pour la première étape sans problème jusqu'au premier point de contrôle, ravitaillement de Beuvry-la-Forêt; ces 28Km couverts en une heure. Quelques gouttes se sont déjà faites sentir un peu avant Beuvry, mais pas encore des gouttes qui mouillent.
Un petit quart d'heure plus tard, départ pour la deuxième étape jusqu'à Cysoing. Et c'est là que le printemps n'est plus de la fête; la pluie s'installe et tombe dru sur les gentils cyclistes qui ne pensaient pas que des pavés pouvaient briller à ce point. Et pour bien accentuer les reflets voilà que les éclairs et le tonnerre se mettent de la partie avec un ciel qui s'assombrit de plus en plus; il fait presque nuit (apocalypse now). On fait les acrobates pour se maintenir en équilibre sur le haut des pavés pendant que les vététistes nous doublent en faisant fi des gravillons et marres d'eau des bas côtés. Enfin nous arrivons à Cysoing, bien trempés cette fois. Encore un bon quart d'heure pour contrôle anti-dopage et léger ravito et nous voilà repartis sous les trombes d'eau, direction le vélodrome de Roubaix.
Cette dernière étape, la plus courte, est véritablement un enfer (pour moi); il est de plus en plus difficile de tenir sur ces foutus pavés qui, par endroits sont recouverts par des marres d'eau: les tronçons "Marc Madiot", Templeuve,Carrefour de l'Arbre, on ne sait plus où mettre les roues.
Carrefour de l'Arbre, justement; je crève mais tente de rallier l'arrivée en regonflant 3 ou 4 fois de suite; mais ilfaut malheureusement se résoudre à changer la chambre à air sous le déluge. Mais, c'est bien connu, après le déluge vient le soleil; en effet, après avoir réparé, un très bref rayon de soleil, sorti d'on ne sait où, nous invite à un dernier effort jusqu'au 7ème ciel : le vélodrome de Roubaix.
La consécration suprême,le tour de piste tant attendu, le relâchement bien mérité et ......boum! je me retrouve par terre, pour embrasser la piste de joie à 12h45! Pas de blessure grave, juste deux égratignures pour bien marquer l' emprunte qui atteste qu'enfin ON L'A FAIT!
Dans cette aventure, heureusement que j'ai eu un formidable poisson pilote (ça s'imposait), Eric, qui s'est joué de tous les pièges à une allure
impressionnante, justement comme un poisson dans l'eau. Il m'a attendu à la fin de chaque tronçon pavé pour me relancer dans les portions bitumées (à deux c'est plus motivant).
Enfin, je suis content d'avoir pu participer à cette belle aventure, grâce au pouvoir persuasif d'Alain, et d'être arrivé au bout.
A bientôt pour d'autres péripéties et bon courage aux grimpeurs qui vont prendre la relève dans les Vosges.
Serge a dit:
Départ de Cambronne 6h15, temps couvert, vent nul, température 14° idéal pour ce circuit de 255km . Après une dizaine de kilomètres un peloton se forme d’une centaine de coureurs, des costauds se mettent à rouler, des italiens puis des belges, relayés par des bretons et ce n’est pas fini, des allemands et pour finir des cyclos du sud ouest, un motard de la sécurité nous ouvrait la route suivit des voitures des équipes. Premier ravitaillement à Bohain pour 82km sur un parcourt légèrement vallonné et une moyenne de 32km/h.
Le premier secteur pavé arrive et la surprise de découvrir sur plusieurs mètres plein de bidons sur les bas côtés des chambres à air, des sacoches de selle... La pluie s’invite au km100 puis de plus en plus forte avec quelques coups de tonnerre pour finir après Arenberg km165. Le soleil se montre pour sécher le maillot du club et me réchauffer aussi, mais pas pour longtemps , après Beuvry km 190 , encore cette pluie qui n’en finit pas de tomber, elle s’arrêtera quand même à Cysoing km 228. La fin se termine sous le soleil, comme il dise la haut, l’enfer nord mène au paradis
255km moyenne 26.8km/h arrivé 16h30 temps de parcourt 9h30
Dès le départ un raccourci à la Daniel afin de couper les bois d'Arenberg, mais quelle route, cela secoue dans les 4 coins, tu t'accroches à tout ce que tu peux, et tu demandes que ton vélo en fasse autant.
La trouée d'Arenberg: 2,400km en ligne droite. Tu es dedans, tu ne penses qu'à une chose: pédaler et où mettre ta roue avant. Tout est secoué, la chaine qui tape sur le cadre, les roues qui sautent partout, toi qui pédales, les mains qui s'accrochent au guidon sans trop se crisper sinon gare aux douleurs, cela fait tellement de bruit qu'en fait tu n'entends rien tellement tu es concentré. Sur l'ensemble du parcours, je n'ai quasiment pas le moindre souvenir du bruit produit.
Puis les secteurs s'enchainent dans de bonnes conditions, malgré un ciel menaçant jusqu'au premier ravitaillement.
Peu de temps après notre départ, la pluie nous a rejoint. Et là ça mouille, et ça mouille la route. Là pas question de choisir entre le haut du pavé ou les bas côtés. Les bas côtés se remplissent d'eau, de boues et tous les gravillons qui vont avec.
Donc rester sur le milieu de la route, mais dans les virages à 90°, ça devient rock'n roll, il faut jouer un peu les équilibristes pour ne pas glisser. Un petit écart du milieu de la route et tu te retrouves inexorablement déporter vers le bas côté. Alors rouler au milieu de la route, et là je vais dire une trivialité, mais elle est vraie: plus tu accélères plus tu vas vite, en effet le rendement augmente. A contrario dès que c'est la route qui s'impose la vitesse décroit et on se retrouve à rouler à guère plus de 10km/h en zigzaguant, balloté par la forme des pavés. On imagine bien la puissance qu'il doit falloir pour rouler dans ces passages à près de 40km/h.
Puis de nouveaux les secteurs qui se suivent, avec certains particulièrement gratinés (Madiot, L'Arbre) où l'état de la route est encore pire, si cela a un sens.
Puis le dernier secteur, pour en profiter plus longuement, on a réparé une crevaison de Guy (le seul incident pour nous deux) et attendu un rayon de soleil, qui nous a mené vers le vélodrome à 12h45.
En résumé un excellent souvenir.
Guy (dit l'Ancien) a dit:
Petite histoire d'une sortie champêtre de printemps dans les belles plaines du Nord de la France.
- 7h45: Départ des deux compères vers Roubaix pour la première étape sans problème jusqu'au premier point de contrôle, ravitaillement de Beuvry-la-Forêt; ces 28Km couverts en une heure. Quelques gouttes se sont déjà faites sentir un peu avant Beuvry, mais pas encore des gouttes qui mouillent.
Un petit quart d'heure plus tard, départ pour la deuxième étape jusqu'à Cysoing. Et c'est là que le printemps n'est plus de la fête; la pluie s'installe et tombe dru sur les gentils cyclistes qui ne pensaient pas que des pavés pouvaient briller à ce point. Et pour bien accentuer les reflets voilà que les éclairs et le tonnerre se mettent de la partie avec un ciel qui s'assombrit de plus en plus; il fait presque nuit (apocalypse now). On fait les acrobates pour se maintenir en équilibre sur le haut des pavés pendant que les vététistes nous doublent en faisant fi des gravillons et marres d'eau des bas côtés. Enfin nous arrivons à Cysoing, bien trempés cette fois. Encore un bon quart d'heure pour contrôle anti-dopage et léger ravito et nous voilà repartis sous les trombes d'eau, direction le vélodrome de Roubaix.
Cette dernière étape, la plus courte, est véritablement un enfer (pour moi); il est de plus en plus difficile de tenir sur ces foutus pavés qui, par endroits sont recouverts par des marres d'eau: les tronçons "Marc Madiot", Templeuve,Carrefour de l'Arbre, on ne sait plus où mettre les roues.
Carrefour de l'Arbre, justement; je crève mais tente de rallier l'arrivée en regonflant 3 ou 4 fois de suite; mais ilfaut malheureusement se résoudre à changer la chambre à air sous le déluge. Mais, c'est bien connu, après le déluge vient le soleil; en effet, après avoir réparé, un très bref rayon de soleil, sorti d'on ne sait où, nous invite à un dernier effort jusqu'au 7ème ciel : le vélodrome de Roubaix.
Dans cette aventure, heureusement que j'ai eu un formidable poisson pilote (ça s'imposait), Eric, qui s'est joué de tous les pièges à une allure
Enfin, je suis content d'avoir pu participer à cette belle aventure, grâce au pouvoir persuasif d'Alain, et d'être arrivé au bout.
A bientôt pour d'autres péripéties et bon courage aux grimpeurs qui vont prendre la relève dans les Vosges.
Serge a dit:Départ de Cambronne 6h15, temps couvert, vent nul, température 14° idéal pour ce circuit de 255km . Après une dizaine de kilomètres un peloton se forme d’une centaine de coureurs, des costauds se mettent à rouler, des italiens puis des belges, relayés par des bretons et ce n’est pas fini, des allemands et pour finir des cyclos du sud ouest, un motard de la sécurité nous ouvrait la route suivit des voitures des équipes. Premier ravitaillement à Bohain pour 82km sur un parcourt légèrement vallonné et une moyenne de 32km/h.
Le premier secteur pavé arrive et la surprise de découvrir sur plusieurs mètres plein de bidons sur les bas côtés des chambres à air, des sacoches de selle... La pluie s’invite au km100 puis de plus en plus forte avec quelques coups de tonnerre pour finir après Arenberg km165. Le soleil se montre pour sécher le maillot du club et me réchauffer aussi, mais pas pour longtemps , après Beuvry km 190 , encore cette pluie qui n’en finit pas de tomber, elle s’arrêtera quand même à Cysoing km 228. La fin se termine sous le soleil, comme il dise la haut, l’enfer nord mène au paradis255km moyenne 26.8km/h arrivé 16h30 temps de parcourt 9h30
Abé a dit :
Pour Jean-François et Alain, l'aventure a commencé à Bohain soit une distance de 173 km et la totalité des secteurs pavés. Une heure après le départ et donc après le ravito de Solesmes c'est al pluie qui commence, d'abord fine et pénétrante, les montures commencent à prendre une vague couleur" boue" et les hommes deviennent un peu plus sales à chaque tour de roue, le pavé glisse.
C'est dans la tranchée d'Arenberg que la pluie a redoublé d'intensité avec pour conséquence immédiate un nettoyage de l'homme et de la machine. Tout comme Guy, Alain dans le secteur de Mons en Pévèle s'est retrouvé sur le dos. Aïe! Aïe! Aïe! Plus de peur que de mal, du moins en apparence. Un bon massage au ravito suivant et s'est reparti. Bon, d'accord difficile à comprendre : chute sur le dos, mal au dos et massage des cuisses. Allez comprendre quelque chose. Quant à Jean-François, son Paris-Roubaix se résume à une reflexion du style. "Jean-François, pour vous les pavés de Paris-Roubaix, que pouvez-vous
nous en dire". "Les pavés ..... Ah, bon, il y avait des pavés". "Et la pluie n'a pas été trop handicapante". "La pluie, ..... quelle pluie, je n'ai rien senti". En ce dimanche pluvieux et pavetonneux, rien ne pouvait l'arrêter et nous avons fini ensemble nos 2 tours du vélodrome.
Pour Jean-François et Alain, l'aventure a commencé à Bohain soit une distance de 173 km et la totalité des secteurs pavés. Une heure après le départ et donc après le ravito de Solesmes c'est al pluie qui commence, d'abord fine et pénétrante, les montures commencent à prendre une vague couleur" boue" et les hommes deviennent un peu plus sales à chaque tour de roue, le pavé glisse.
nous en dire". "Les pavés ..... Ah, bon, il y avait des pavés". "Et la pluie n'a pas été trop handicapante". "La pluie, ..... quelle pluie, je n'ai rien senti". En ce dimanche pluvieux et pavetonneux, rien ne pouvait l'arrêter et nous avons fini ensemble nos 2 tours du vélodrome.
Commentaires
Enregistrer un commentaire